Premiers mouvements de résistance
- Centre culturel de Colfontaine

- 11 sept.
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Ces situations de vie extrêmement dures ne provoquent cependant pas de mouvement de révolte organisée. La misère y joue un rôle important. L’ouvrier est trop mal nourri, trop fatigué, trop mal logé, trop épuisé pour agir. La révolution de 1848 en France et la naissance de la Première internationale en 1864 donnent cependant un nouvel élan à certains groupes de résistance regroupés sous les vocables de Chevalerie du travail, Sociétés de maintien de prix ou Compagnonnages.
Mais c’est la naissance du Parti ouvrier belge (POB) en 1885, qui signe la première véritable organisation ouvrière au sens moderne en Belgique. Le POB est une fédération de coopératives, syndicats et mutuelles. À cette époque, ce sont les coopératives qui l’emportent sur les autres formes d’organisation ouvrière. Au-delà de l’intérêt purement économique : pain moins cher, crédit, distribution pendant les grèves, participation aux bénéfices... elles sont des lieux de propagande et d’action ouvrière. Sous l’action du P.O.B., des fédérations de métiers s’établissent. Le mouvement cherche à accroître leur efficacité et leur capacité de résistance.
Bien que plus tardif, le syndicalisme chrétien suit un cheminement parallèle. On donne souvent la date de 1886 pour signaler le fait. Le développement des organisations chrétiennes est cependant freiné, à la fois par les socialistes anticléricaux et par la bourgeoisie catholique qui prône la création de syndicats mixtes. La publication de l’encyclique “Rerum Novarum” par le pape Léon XIII en 1891 va permettre aux tenants du syndicalisme ouvrier autonome de l’emporter.
Les grèves

1833 Contre les livrets d’ouvrier
1836 Contre les nouvelles règles de travail
1841 Contre le rétablissement des livrets d’ouvrier
1848 Contre les abus patronaux
1869 Pour de meilleurs salaires
1886 Pour le suffrage universel et de meilleures
conditions de vie

1893 Pour le suffrage universel.
En avril 1893 la garde civique tira sur les manifestants borains.
Il y eut 5 morts et plus de 20 blessés
dont 10 graves. (Cfr. Gravure ci-contre)
1902 Pour le suffrage universel.
1905 Pour les salaires.
1912 Contre le paiement des salaires par
quinzaine
1932 Pour de meilleures conditions
salariales et de vie
1936 Contre la crise
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